Pourquoi parler tant de la religion égyptienne?

egVoici le deuxième texte d’une série qui explique comment la structure de Par ce nom aide à présenter un message clair de l’Évangile et à dissiper la confusion qui existe dans notre société diversifiée.


Une des particularités de Par ce nom est ses renvois fréquents à des aspects uniques de la culture de l’Égypte ancienne, environ 1500 ans av. J.-C. Pour un livre qui est censé fournir une compréhension claire de l’Évangile, on peut se demander pourquoi s’y référer autant. Réfléchissez au raisonnement suivant.

Notre auditoire cible comprend beaucoup de personnes de la génération actuelle qui conçoivent Dieu comme une force impersonnelle et abstraite faisant partie de la nature entière. Il y a aussi ceux qui croient à une multitude de dieux et de déesses et d’autres qui pensent que chaque personne possède une certaine « déité ». Nous rencontrons fréquemment des personnes qui conçoivent une spiritualité faite sur mesure pour satisfaire leurs propres intérêts et besoins. D’autres encore rejettent totalement le concept de Dieu ou, du moins, elles croient qu’il est impossible de savoir hors de tout doute s’il existe oui ou non.

Pour ceux qui restent attachés aux idées susmentionnées, la Bible présente certains obstacles importants. Dès le tout premier verset de la Genèse : « Au commencement, Dieu… », le lecteur est confronté à l’hypothèse que Dieu existe, et il le voit agissant dans les pages suivantes de la Bible.

Puisque nous constatons que beaucoup de gens aujourd’hui ont des croyances similaires à celles des Égyptiens en ce qui concerne la vie, la mort et la vie après la mort, au lieu de s’attaquer à une myriade de croyances non bibliques, Par ce nom amène le lecteur à l’Égypte ancienne. Plutôt que de s’élever directement contre la vision du monde du lecteur, Par ce nom compare les déclarations bibliques avec les croyances des Égyptiens. Cette manière de faire désarme le lecteur, car sa forme de spiritualité n’est pas attaquée directement, ce qui rend le livre non menaçant.

En lisant Par ce nom, le lecteur peut s’identifier à certains aspects de la vision égyptienne du monde et constater que la Bible présente une vision différente. Cette méthode, qui contraste la pensée égyptienne avec la pensée biblique, a permis à beaucoup de personnes de distinguer dans leur esprit leur vision du monde de celle de la Bible.

Comment Par ce nom accomplit-il cela?

Le livre Par ce nom commence en parlant de l’Égypte ancienne, dont la culture était reconnue pour sa pensée polythéiste. Même si tous ne sont pas d’accord sur le nombre de dieux et de déesses qui étaient adorés par les Égyptiens (plus de 2000, selon certains), tous affirment qu’il s’agissait d’une société très religieuse.

C’est dans ce milieu qu’est né Moïse, l’écrivain des cinq premiers livres de la Bible. Même si ses ancêtres hébreux connaissaient le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob », il est probable qu’à l’époque de Moïse, cette connaissance antérieure du seul vrai Dieu avait été obscurcie par l’immersion des Hébreux depuis plus de 400 ans dans une société profondément polythéiste.

Ensuite, Dieu a fait appel à Moïse pour libérer son peuple de l’esclavage égyptien. Le terrain est donc préparé pour permettre à Dieu de s’identifier à Moïse comme le seul vrai Dieu vivant, distinct de tous les autres dieux. Il le fait en lui déclarant que son nom personnel est YAHVÉ, le grand JE SUIS (Exode 3.13-15).

En établissant dès le début le fait que YAHVÉ est totalement unique et distinct de tous les autres dieux, Par ce nom révèle les vérités fondamentales de l’Ancien Testament, qui sont cruciales pour une compréhension claire de l’Évangile. Cela permet à l’auteur de Par ce nom de soulever d’autres caractéristiques de la vision du monde communes à notre société et à celle des Égyptiens.

Exemple 1 : Le livre des morts

Souvent, les Égyptiens se faisaient préparer un « Livre des morts » qui leur servirait de guide dans l’au-delà. L’illustration d’une balance était au cœur de l’objectif de ce papyrus. Si le défunt ne réussissait pas l’épreuve de la balance, son sort était désastreux.

Aujourd’hui, beaucoup ont une croyance similaire. Ils espèrent que leurs bonnes actions pèseront plus lourd dans la balance que leurs mauvaises. En faisant référence à cette croyance erronée des Égyptiens, Par ce nom peut souligner tout naturellement l’enseignement biblique selon lequel il est impossible à l’être humain d’atteindre le niveau de justice de Dieu.

Exemple 2 : Le trithéisme

Un autre exemple est le concept du trithéisme, c’est-à-dire la croyance en trois dieux distincts. Dans l’Égypte ancienne, il s’agissait de trois déités (Osiris, Isis et Horus) regroupées dans une entité. Ce concept paraît aussi dans l’hindouisme, où trois dieux principaux (Brahma, Vishnou et Shiva) sont considérés comme un trimûrti. L’inclusion de ces détails dans notre explication de l’Évangile peut vous sembler inutile; cependant, il est important de garder en tête à qui s’adresse le livre et qu’il est nécessaire de veiller à ce qu’il n’y ait aucune confusion au sujet de cet aspect de la nature de Dieu. Par ce nom accomplit cela en s’assurant que le lecteur comprend ce que la Bible n’enseigne pas.

Pour ceux qui viennent d’un milieu influencé par de telles visions du monde, il est important qu’ils ne mélangent pas une forme quelconque de trithéisme à l’enseignement biblique, ce qui résulterait en une mauvaise compréhension de la trinité. Même s’il est difficile avec notre intelligence humaine de comprendre la trinité, nous ne devons pas compromettre ou amoindrir d’une façon ou d’une autre le sens et l’importance de ce concept. Il ne faut pas conclure faussement que le Dieu en trois personnes est une famille de trois dieux distincts.

Ce ne sont là que deux exemples de la manière dont Par ce nom utilise certains aspects de la religion des Égyptiens anciens pour contraster doucement, mais clairement, la vision biblique du monde avec d’autres visions du monde, sans les mélanger ni les confondre.

De cette façon, le livre Par ce nom élimine la confusion et le syncrétisme (le mélange de vérités bibliques et d’autres visions du monde). Toutefois, le livre ne compare pas seulement l’Égypte avec la Bible. Il examine aussi d’autres faux dieux mentionnés dans la Bible, tels que Baal et Dagon. Là encore, ces fausses croyances sont comparées avec l’enseignement de la Bible au sujet de YAHVÉ. De cette manière, nous aidons le lecteur à distinguer la vérité de l’erreur. Tout cela est fait avec délicatesse afin de permettre au lecteur de comprendre la personne de YAHVÉ sans se sentir menacé. Ultimement, le but est de fournir l’explication la plus claire possible de l’Évangile à la personne qui a sa propre conception de qui ou de quoi est « Dieu ».