Utilisation de l’Enquête sur la vision du monde, 1ère partie : Partager l’Évangile lorsque vous avez un temps limite

Cinq jours entiers d’évangélisation dans les rues !

Dans des circonstances normales, si quelqu’un avait suggéré cette idée comme moyen d’évangélisation, ma réponse aurait été : « Non, merci ! Ce n’est pas pour moi ! » Cependant, j’étais là, dans une grande camionnette en direction de la grande ville. Mon mari Troy et moi étions les leaders désignés (rien de moins) d’une douzaine d’étudiants d’âge universitaire. Et dans peu de temps, nous serions debout au coin d’une rue à essayer d’engager des conversations spirituelles avec toutes sortes d’étrangers !

Le premier jour s’est passé comme je m’y attendais. Plusieurs personnes étaient fermées à l’idée d’entendre parler du Seigneur, d’autres étaient prêtes à s’engager dans une discussion, mais la plupart passaient leur chemin dans une indifférence totale. Cette semaine passée dans les rues animées de la ville a été toute une aventure, car elle nous a fourni des histoires et des expériences qui continuent d’influencer notre façon de partager le message de l’Évangile quand nous ne disposons que de peu de temps.

Même si vous ne participerez jamais à l’évangélisation de rue, il est bon d’être préparé pour le moment où vous aurez l’occasion de partager rapidement le message de la Bible avec un passant. Cette occasion peut se présenter lorsque vous êtes assis devant votre coiffeur, avec un vendeur à la porte ou lorsque vous passez du temps dans une salle d’attente. Quel que soit le scénario, il existe certains obstacles communs aux interactions qui sont brèves, ainsi que de bonnes idées pour les surmonter.

LES OBSTACLES

Obstacle #1 : Faire parler les gens.

Peu importe où nous sommes, ce sera toujours le premier obstacle. Il peut être difficile de savoir comment aborder des sujets reliés à la spiritualité. Comment passer de parfaits étrangers à celui d’individus discutant de sujets profonds et introspectifs tels que la destinée éternelle ?

Obstacle #2 : Nous ne pouvons rien présumer !

Par exemple, j’ai discuté avec une femme très ouverte à tout ce que j’avais à dire. On aurait dit qu’elle était d’accord et croyait tout ce que j’expliquais. Mais en creusant un petit peu, il s’est avéré qu’elle aimait beaucoup la sorcellerie. Sa conception de Dieu était sérieusement déformée. Nous ne parlions certainement pas du même être quand nous parlions de « Dieu ». Elle a admis qu’elle était pécheresse ; en fait, elle aimait beaucoup son péché. Il ne représentait pas vraiment un problème à ses yeux. Elle pensait que c’était formidable que Dieu l’aime; d’ailleurs, pourquoi ne l’aimerait-il pas ? Et Jésus mourant sur la croix ? Certes, cela s’accordait avec sa vision du monde, mais d’une manière qui n’était certainement pas biblique.

Voyez-vous, dès le premier contact, j’ai été encouragée par le fait qu’elle semblait comprendre et croire les vérités que je partageais. Mais au fur et à mesure qu’elle s’ouvrait, j’ai réalisé que pour presque tous les sujets importants que nous abordions, nous utilisions deux dictionnaires différents ! Je ne pouvais rien présupposer. En fait, j’avais besoin de commencer à la case départ avec elle.

Obstacle #3 : Le temps était limité.

Quand nous pouvions trouver quelqu’un qui était disposé à discuter longuement avec nous malgré un environnement urbain animé, nous devions parler rapidement et avec clarté. Mais nous devions aussi écouter et découvrir ce que la personne croyait et comment elle pensait. Souvent, nous avions l’impression que nous avions à peine une idée de ce qu’ils savaient de Dieu et que nous avions tout juste abordé l’Évangile, qu’il était temps pour eux de passer à autre chose. L’occasion était passée.

La même chose s’applique à une salle d’attente. La personne peut être convoquée à son rendez-vous à tout moment. Ou encore, prenez les télévendeurs. On leur dit souvent d’interrompre la conversation si celle-ci s’éloigne du produit qu’ils vendent.

Nous avons réalisé que nos questions devaient être plus ciblées afin de pouvoir, en même temps, évaluer la vision du monde de la personne avec qui nous discutons et piquer son intérêt.

Obstacle #4 : Partager sommairement l’Évangile.

Le plus souvent, nous ne pouvions pas partager l’histoire évangélique en entier. On n’y arrivait que partiellement. Nous savions que nous pouvions nous considérer comme des « planteurs de semences », mais même dans ce cas-là, nous voulions nous assurer que nous faisions un bon travail de plantation afin de ne pas laisser notre auditeur confus.

En fin de compte, nous avons senti que nous devions nous concentrer sur les fondements sur lesquels l’Évangile est basé. Si on allait plus loin que ça, tant mieux ! Mais si ce n’était pas le cas, au moins ces fondations seraient posées. Nous avons donc décidé que nous devions passer plus de temps à expliquer spécifiquement qui est Dieu et à aborder le problème du péché. Seule une personne qui se considère comme perdue verra la nécessité du salut. Et si elle connaît Dieu et son caractère, elle saura quelle direction prendre pour rechercher ce salut.

Obstacle #5 : Trouver la bonne documentation (qui soit claire) à distribuer aux personnes intéressées.

Il y a eu quelques occasions où nous nous sommes retrouvés dans des conversations incroyables avec des individus. Ils semblaient chercher, désireux de connaître « la Vérité ». Mais dans chaque cas, nous savions que le peu de temps que nous passions avec eux n’était tout simplement pas suffisant pour qu’ils puissent faire tous les liens nécessaires. Nous nous sentions très près, mais en même temps très loin de les conduire à Christ.

L’ENQUÊTE SUR LA VISION DU MONDE

La première nuit, alors que Troy et moi revenions vers notre fourgonnette, nous avons eu une longue conversation concernant tous ces obstacles.

Heureusement, une solution a commencé à se concrétiser dans l’esprit de mon mari. Dans la camionnette, il y avait le livre Et, commençant par Moïse (anglais seulement), qui contenait beaucoup de conseils pratiques pour partager clairement l’Évangile. Et dans ce livre, il y avait une liste de neuf questions intitulées « l’Enquête sur la vision du monde ».  Le but des questions était de déterminer le niveau de connaissance de l’élève sur la Bible et d’indiquer à quel moment commencer notre explication. Troy a pensé que ce sondage serait un outil essentiel pour nous au cours des jours suivants.

L’Enquête sur la vision du monde 

A. À propos de Dieu

1. Quand vous entendez le mot « Dieu », qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ?
2. Comment est Dieu selon vous ?
3. D’où vient votre conception de Dieu ?

B. À propos de l’homme

1. Pourquoi l’homme meurt-il ?
2. Qu’arrive-t-il à l’homme quand il meurt ?
3. D’où vous viennent vos idées sur l’homme et son avenir ?

C. À propos du Bien et du Mal (péché)

1. Dans la vie, qu’est-ce qui est bien et qu’est-ce qui est mal (le péché) ? Donnez quelques exemples de chacun d’eux.
2. A-t-il des conséquences à faire le mal (péché) ? Dans l’affirmative, quelles sont les conséquences ?
3. Si quelqu’un dit que vous avez tort sur ce qui est bien et ce qui est mal, qui décide qui a raison ?

Voici comment le sondage nous a aidés pour le ministère dans les rues et comment il peut vous aider dans vos brèves interactions avec ceux que vous rencontrez.

Troy a rapidement fait des copies de l’Enquête sur la vision du monde pour que nous l’utilisions tous les deux. Le lendemain, nous avons trouvé que le premier obstacle (entamer une conversation) y était largement abordé. Nous avons simplement demandé aux passants si nous pouvions faire un bref sondage avec eux. Beaucoup d’entre eux y étaient ouverts et s’y sont prêtés.

Bien que cette approche ait bien fonctionné pour nous dans l’évangélisation de rue, elle ne serait pas aussi favorable à la plupart des autres scénarios. Dans la plupart des autres cas, vous devrez mettre en place un plan différent. Vous devrez faire preuve de détermination dans vos interactions avec les gens que vous rencontrez et avec lesquels vous voulez créer des occasions favorables à la discussion. Voici quelques idées sur la façon dont vous pouvez amener une conversation sur les réalités spirituelles :

  • Envisagez d’apporter avec vous votre Bible ou tout autre matériel de lecture clairement religieux (une copie physique, pas une version électronique). Parfois, le fait d’avoir de tels documents avec vous peut susciter une conversation intéressante sur le plan spirituel.
  • Si vous êtes capable d’entamer une petite conversation, commencez par poser des questions personnelles : Combien d’enfants avez-vous? Où travaillez-vous? Quels sont vos passe-temps ? De temps en temps, les gens révéleront à de parfaits inconnus leurs luttes profondes, simplement parce qu’ils ressentent une liberté qu’ils ne connaissent pas avec leur famille et leurs amis. Cela vous ouvre la porte pour parler de la Parole de Dieu.

D’autres fois, vos questions vous seront retournées. Quand on vous demande ce que vous aimez faire, vous pourriez répondre : « J’aime expliquer le message de la Bible aux autres ». L’énoncé suivant pourrait être : « La Bible est considérée comme l’un des livres les plus influents de l’Histoire, et pourtant la majorité des gens en savent très peu à son sujet. Je pense qu’il faut toujours être informé sur quelque chose avant de décider de l’accepter ou de le rejeter. » La plupart des gens sensés seront d’accord avec cette logique. En utilisant ces phrases simples, de nombreuses personnes ont vu leurs auditeurs disposés à avoir des discussions plus approfondies, à accepter du matériel évangélique ou même à se joindre un groupe d’étude biblique.

  • Avez-vous une histoire à raconter ? En d’autres termes, avez-vous vécu une situation difficile à laquelle d’autres personnes peuvent s’identifier (comme une urgence médicale ou un décès dans la famille) ? Souvent, lorsque nous parlons de ces expériences pénibles, cela nous amène naturellement à parler de questions sur la vie après la mort. Vous aurez peut-être besoin de beaucoup de détermination pour arriver à ce sujet, mais une fois que vous êtes capable de dire comment le Seigneur vous a aidé à surmonter vos propres difficultés, vous vous trouvez souvent devant une occasion de présenter la vérité spirituelle.

 SURMONTER LES OBSTACLES

Une fois que vous entamez une discussion spirituelle avec quelqu’un, vous rencontrerez probablement une version de ces cinq obstacles. C’est ici que l’enquête sur la vision du monde peut vous aider.

Pendant notre semaine d’évangélisation de rue, le 2e obstacle (n’exigeant pas un certain niveau de connaissance biblique) a été surmonté lorsque nous avons posé les questions de l’Enquête sur la vision du monde. Après les deux premières questions, nous avions déjà une très bonne idée de ce que notre nouvel ami savait de Dieu et de la Bible. Il serait bon que plusieurs des questions de l’enquête soient enracinées dans votre esprit afin que vous puissiez vous en souvenir rapidement lorsque vous en aurez besoin. Lorsque vous êtes capable de diriger une conversation vers un sujet plus sérieux, glissez doucement une question ou deux dans votre conversation. Cela servira à la fois à orienter la conversation sur la vie spirituelle et à vous donner une idée des croyances de votre auditeur.

Les questions ciblées nous ont également aidés à passer rapidement aux points principaux, abordant le 3e obstacle (temps limité). Après seulement quelques questions, nous avions un bon aperçu de la vision du monde de notre auditeur et nous savions par où commencer. De plus, les questions ont naturellement contribué à propulser notre conversation dans la bonne direction. À tout le moins, elles suscitaient la réflexion, probablement parce qu’elles amenaient beaucoup de gens à réfléchir à des choses auxquelles ils n’avaient jamais pensé auparavant, et ce, même si nous ne pouvions converser que quelques minutes.

Au fur et à mesure que notre auditeur révélait son mode de croyances et ses zones de confusion, nous savions où concentrer notre temps, en abordant le 4e obstacle (partager un Évangile incomplet). Les questions de l’Enquête sur la vision du monde nous ont fourni une feuille de route facile à suivre. Nous savions que nous ne pouvions pas aborder l’œuvre salvatrice de Jésus sur la croix, s’ils ne saisissaient pas d’abord qu’ils avaient besoin d’un Sauveur. Pendant notre brève expérience d’évangélisation de rue, nous nous sommes retrouvés à passer beaucoup de temps à énoncer des vérités sur l’identité de Dieu et sur le problème du péché de l’homme afin de clarifier ces questions dans l’esprit de nos auditeurs. Nous avions confiance que la semence était bien plantée et arrosée et qu’elle serait utilisée par le Seigneur.

Au fur et à mesure que la deuxième journée avançait, plusieurs membres de notre groupe ont vu à quel point les sondages étaient utiles dans nos conversations. Ils ont alors commencé à faire leurs propres copies de notre Enquête sur la vision du monde. Dans les jours qui ont suivi, la plupart d’entre nous, nous sommes fortement appuyés sur ces neuf questions pour guider nos conversations.

De la même façon, pensez à en faire une copie pour la conserver dans votre bible, dans votre boîte « Soyez prêt » ou sur votre téléphone intelligent, de sorte qu’elle soit disponible pour ces occasions inattendues.

Le 5e obstacle (avoir de la bonne documentation à distribuer aux personnes intéressées) posait un véritable défi. Nous n’avions apporté que quelques exemplaires de L’homme sur le chemin d’Emmaüs avec nous, alors nous les avons offerts aux auditeurs qui cherchaient vraiment.

Il y a quinze ans, lorsque cette expérience a eu lieu, nous avions des quantités et une section très limitées de livres. Aujourd’hui, bien que nous distribuions encore des exemplaires de L’homme sur le chemin d’Emmaüs lorsque c’est approprié, nous sommes également reconnaissants d’avoir d’autres options. En plus de ce livre, nous avons maintenant Par ce nom et Tout ce qu’ont dit les prophètes, deux livres similaires qui traitent des visions du monde postmoderne et islamique. De plus, nous avons aussi la possibilité de laisser aux gens un exemplaire de L’histoire qui fait toute la différence. Ce livret donne une explication très concise de l’Évangile et nous espérons qu’il aiguisera leur appétit.

Être capable de donner à quelqu’un une explication évangélique claire est peut-être l’option la plus efficace dans ces brèves interactions. Lorsque vous communiquez avec la personne à votre porte, le mécanicien ou encore votre coiffeur, vous pouvez simplement offrir un livre en guise de remerciement, en plus du paiement ou du pourboire. Vous pouvez aussi lui demander s’il aime. lire. Si la réponse est affirmative, alors pensez à donner une explication plus approfondie de l’Évangile sous la forme d’un livre (pour ceux qui ne sont pas lecteurs, L’histoire qui fait toute la différence est une bonne option). La plupart accepteront une copie par pure politesse, mais il y en aura qui vous témoigneront une appréciation bien sentie. Vous ne savez jamais qui recherche avidement la Vérité quand vous arrivez.

Lorsque vous pensez à toutes les interactions que vous avez régulièrement, songez à utiliser l’Enquête sur la vision du monde dans le cadre de votre conversation. Vous ne savez jamais quand il sera utile d’avoir quelques questions sous la main pour vous guider dans votre démarche de semence, d’arrosage – et peut-être même de récolte d’une âme pour Christ.