Le fait de suivre le Seigneur n’est pas toujours sans embûches. Et, lorsque des choix difficiles ont une incidence sur nos enfants ou d’autres membres de la famille, nous hésitons beaucoup quant à la meilleure manière d’agir. Marthe*, une femme créole en Haïti, nous a raconté une partie de son histoire.
Marthe a compris l’Évangile il y a plusieurs années, mais elle recevait très peu de soutien spirituel à ce moment-là. Son mari faisait partie d’une secte « chrétienne » et ses parents ainsi que d’autres membres de sa famille adhéraient à un système de croyances hostile à la vision biblique du monde.
Chaque fois que Marthe prenait une décision visant à suivre le Seigneur, elle s’attirait des critiques et subissait une forte pression de la part des gens qu’elle aimait. Après quelque temps, il lui a semblé plus facile de simplement maintenir la paix et de ne pas « brasser la cabane ». Donc, pendant plusieurs années, Marthe a poussé ses croyances chrétiennes de côté afin d’éliminer cette source de conflits de sa vie. Toutefois, malgré la paix qui régnait dans sa famille, le cœur de Marthe n’était pas en paix.
Au fur et à mesure que ses trois fils grandissaient, Marthe était de nouveau bien disposée à l’égard du message de l’Évangile.
Elle s’est rendu compte que ses efforts pour maintenir la paix dans sa famille avaient eu pour conséquence de priver ses garçons de la connaissance du message de vie qu’apporte la Bible.
Elle a donc commencé à étudier la Bible davantage et elle a demandé au Seigneur de la guider afin qu’elle sache quoi faire.
Le lendemain, durant son temps avec le Seigneur, elle a lu un article intitulé Plaire à Dieu, inspiré de Galates 1.10 : « Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. » (LSG 1910) « Quand j’ai lu cela, je l’ai pris comme le signe et l’assurance que je cherchais, raconte Marthe, et j’ai décidé que je voulais plaire à Dieu. »
Quand Marthe a communiqué à son mari son désir de plaire à Dieu, il était ouvert à l’idée. Il lui a dit que, peu importe si elle décidait de suivre les traditions familiales ou de suivre Dieu, il était prêt à la soutenir dans sa décision. Le choix lui revenait.
Marthe savait que ce changement de direction affecterait grandement ses enfants, car il aurait une influence sur les cours qu’ils suivraient à l’école, sur l’église qu’ils fréquenteraient et sur les traditions et les célébrations qu’ils observeraient. Marthe savait qu’il était important que ses fils comprennent ses croyances puisqu’elles engendreraient un changement drastique dans leur vie et sans doute aussi des conflits avec les membres de leur famille étendue.
Une amie avait donné à Marthe un exemplaire de L’Agneau. Marthe a constaté que ce livre contenait une explication claire de l’Évangile et elle a donc décidé d’en lire un chapitre avec ses fils, chaque soir, pendant les dix jours qui suivraient.
« Parfois, c’est moi qui lisais le texte et, d’autres fois, nous écoutions le CD et je leur posais les questions fournies à la fin du livre. Mes garçons ont aimé le livre et, à la fin du chapitre dix, ils m’ont même demandé si j’avais d’autres livres semblables. » Les vérités expliquées dans ce livre ont amorcé la conversation que les garçons ont eue avec leur mère concernant les raisons pour lesquelles elle ne voulait plus observer leurs anciennes pratiques religieuses.
Le Seigneur a travaillé dans le cœur des enfants de Marthe et ils ont accepté d’accompagner leur mère sur ce nouveau chemin qu’elle empruntait.
Le moment où elle a annoncé sa décision à sa mère a été aussi difficile qu’elle se l’était imaginé. Sa mère ne comprenait pas la nouvelle manière de penser de sa fille, mais Marthe a décidé de remettre cette relation tendue entre les mains du Seigneur. Elle a dit sagement : « J’aime mieux avoir tort en essayant de plaire à Dieu qu’en essayant de plaire à ma famille. Je sais que Dieu est assez grand pour prendre soin de mes enfants et de ma mère (et des autres membres de ma famille) là où chacun se trouve spirituellement, donc je lui confie tout. »
Marthe continue à cheminer dans sa foi, enchantée du fait qu’elle comprend maintenant que la véritable paix vient de Dieu, non pas des circonstances qui paraissent paisibles.
Marthe conclut son témoignage avec un verset qu’elle a lu récemment pendant une de ses études bibliques : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » (Romains 8.28, LSG)
« Ce verset m’apporte le sentiment de paix que je cherchais. »
[*Nous avons modifié tous les prénoms conformément à la politique de BonneSemence.]