Les histoires spirituelles sont très recherchées. D’ailleurs, la brochure qu’un mendiant passionné m’avait forcé à prendre dans le centre-ville d’Édimbourg en était la preuve.
« Angela Knowles, conteuse, vous invite à prendre part à une aventure qui vous fera découvrir le monde riche et diversifié des histoires liées aux confessions de foi et aux quêtes spirituelles. Aimeriez-vous participer à cette exploration? »
Cette brochure me rappelait que les valeurs postmodernes sont bien vivantes et que cette façon de penser accorde une importance égale aux histoires tirées de toutes les croyances. Nous appelons ces « histoires » des visions du monde.
Les visions du monde sont innombrables : athéisme, animisme, monothéisme, panthéisme, polythéisme et empirisme, pour ne nommer que celles-là. Une religion est une vision du monde. Nul doute que ce grand échange d’histoires en Écosse devait ressembler aux rassemblements de philosophes du premier siècle à Athènes qui « ne passaient leur temps qu’à dire ou à écouter des nouvelles » (Actes 17.21, LSG).
La mise en commun d’un tel fatras de visions du monde est comparable à un rassemblement de cartographes venant de partout dans le monde pour exhiber leurs derniers dessins. Seulement, au lieu d’utiliser des points cardinaux, comme le nord et le sud, chaque cartographe aurait inventé ses propres lois d’orientation géographiques. De telles cartes sèmeraient la confusion. Or, les cartes doivent s’entendre sur un système de coordonnées.
Depuis des centaines d’années, les voyageurs se servent de cartes et de boussoles afin qu’elles les guident dans leurs expéditions. L’aiguille d’une boussole est soumise à l’attraction terrestre et elle réagit en pointant le nord magnétique. Quand on connaît ce point de référence, on aligne sa carte sur le nord et, avec l’aide d’une boussole, on détermine où aller.
Cependant, l’utilisateur d’une boussole doit être prudent et se méfier des aimants ou des gros objets en métal, qui peuvent fausser la position du nord, attirer l’aiguille et orienter le voyageur dans la mauvaise direction.
De la même manière, l’histoire de la Bible agit comme un « nord divin » qui tire avec force sur l’aiguille de la boussole du cœur de l’homme. Toutefois, d’autres forces, des forces malveillantes, sont à l’œuvre dans l’esprit des hommes, comme les histoires fantaisistes circulant à Édimbourg. Ces forces agissent tels des aimants qui égarent nos boussoles spirituelles dans la mauvaise direction. C’est comme si on avançait dans la vie en portant un aimant gigantesque autour du cou et que notre boussole spirituelle pointait vers soi. D’ailleurs, la Bible déclare à ce sujet que « chacun suivait sa propre voie » (Ésaïe 53.6, S21).
L’humanité a désespérément besoin d’une boussole spirituelle qui la guidera de manière fiable vers une vision biblique du monde. Lorsqu’une personne comprend correctement le récit biblique, l’Esprit de Dieu l’attire puissamment. Les gens réexaminent alors leur vision du monde, l’aiguille de leur boussole interne se détourne de leur propre personne et pointe plutôt vers le nord divin. L’apôtre Paul était si convaincu de la puissance inhérente au récit biblique qu’il a affirmé : « c’est la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui croit » (Romains 1.16, S21).
Il relève de notre responsabilité, en tant qu’ambassadeurs du Seigneur, d’inviter les gens à explorer le message de la Bible, de les diriger vers leur Créateur.
Quand on la présente clairement, l’histoire de la Bible éclipse toutes les autres. Et les gens écoutent. Nous entendons souvent des réactions comme : « C’est forcément vrai. J’y crois! » Lorsque cela se produit, on comprend que l’aiguille d’une boussole vient de se déplacer… vers le nord divin!