Comment utiliser les ressources de BonneSemence pour enseigner aux étudiants de français langue seconde

download2La série « Formation » présente des moyens pratiques que des croyants partout dans le monde utilisent pour communiquer le message de l’Évangile à l’aide des ressources de BonneSemence.

Dans ce billet, nous examinons les façons d’utiliser nos outils pour communiquer un message clair de l’Évangile aux étudiants de français langue seconde (FLS). Les présents conseils s’adressent aux enseignants de FLS ainsi qu’aux croyants qui ont l’occasion d’enseigner le français de façon informelle dans divers contextes.

Les suggestions apportées dans ce billet ont été utilisées avec succès par trois femmes qui se servent des ressources de BonneSemence dans leurs cours d’anglais langue seconde (ALS). Ensemble, Marie* et Kate* possèdent plus de 25 années d’expérience en animation de groupes dans leurs églises respectives. Véronique*, quant à elle, a enseigné l’ALS à de nombreux étudiants universitaires. Les conseils de ces femmes vous permettront d’avoir un dialogue efficace avec les gens désireux d’apprendre le message de l’Évangile dans un milieu de FLS.

Nous vous invitons à écrire à [email protected] pour nous faire part de vos propres expériences afin que d’autres personnes puissent en bénéficier.

Saisir l’occasion

Maintenant plus que jamais, des habitants du monde entier arrivent chez nous, en Amérique du Nord. Il y a une centaine d’années, la seule façon pour les missionnaires d’évangéliser les gens d’ailleurs était d’embarquer sur un bateau et de partir à l’autre bout du monde, parfois pour ne jamais revenir auprès des leurs. Ils vivaient dans des pays étrangers, apprenaient des langues difficiles, s’adaptaient à des cultures exotiques, traduisaient de peine et de misère la parole de Dieu et communiquaient l’Évangile au peuple qu’ils désiraient conduire à Christ.

Même si cela fait encore partie du plan de Dieu d’envoyer des missionnaires à l’étranger pour y apporter l’Évangile, Dieu semble de plus en plus ouvrir des portes en Amérique du Nord afin de permettre à son peuple de participer directement à l’évangélisation interculturelle.

En venant chez nous, la plupart des immigrés ont besoin d’apprendre le français. De plus, beaucoup de ces personnes sont originaires de pays où il était mal vu et même dangereux d’étudier la Bible. Une fois à l’extérieur de leur pays, ces gens ressentent souvent une plus grande liberté d’examiner de nouvelles croyances.

Dieu n’aurait pas pu rendre la tâche plus « facile » pour les croyants. Il s’agit d’un moment unique dans l’histoire, d’une occasion unique pour présenter la Bonne Nouvelle à ces personnes qui apprennent le français.

Préparatifs et planification

Où enseigner?

Les enseignants attitrés de FLS ont déjà l’occasion de rencontrer des étudiants dans le cadre de leur travail et ils possèdent des outils pour enseigner. Toutefois, si vous voulez enseigner le FLS de façon informelle, vous pouvez offrir vos services comme tuteur à une bibliothèque, à un centre d’alphabétisation, à une agence pour réfugiés, à une université ou à un collège. Votre Église exerce peut‑être un ministère auprès des immigrés dans lequel vous pourriez aider les étudiants dans leur apprentissage de la langue. Beaucoup d’enseignants de FLS sont heureux de recevoir l’aide de bénévoles.

Renseignez-vous

Il y a sans doute quelques ethnies prédominantes dans votre région. Renseignez‑vous sur leur pays : la culture, les croyances et l’histoire politique.

« Cela peut être très instructif et peut même influencer la manière dont j’aborde certains sujets lors de nos discussions », explique Marie.

Cours

Vous devez être sincère dans votre désir d’aider la personne à apprendre le français, peu importe si elle s’intéresse ou non à la Bible. Il faut donc avoir un bon plan de cours de FLS. Si les étudiants ressentent que vous avez pour unique but de les évangéliser, cela donnera une mauvaise image de l’enseignant que vous êtes ainsi que du Seigneur. Si vous envisagez d’utiliser un outil évangélique dans votre cours, Marie suggère que vous le leur disiez ouvertement dès le départ.

« Si votre but est de communiquer l’Évangile au groupe, soyez franc et dites aux participants qu’il s’agit d’une étude biblique de FLS », indique-t-elle.

Puisqu’il s’agit d’étudiants de FLS, leur compréhension des vérités bibliques sera limitée. Lorsque vous avez l’occasion d’utiliser du matériel chrétien dans votre enseignement, servez-vous de livres qui ne contiennent pas d’expressions idiomatiques ou de terminologie « chrétienne ». Choisissez plutôt du matériel qui communique les vérités bibliques avec simplicité. Si vous utilisez du matériel que l’étudiant peut écouter et lire en même temps, cela lui sera bénéfique puisqu’il n’apprendra pas seulement le sens des mots, mais aussi leur prononciation. De plus, si le livre existe à la fois en français et dans la langue maternelle de votre étudiant, c’est encore mieux, car l’étudiant pourra comparer les deux livres et vérifier lui-même sa compréhension.

La dynamique de groupe

Marie donne quelques conseils pratiques pour enseigner à un groupe.

1. Limitez le nombre de participants. Selon Marie, quatre est un nombre idéal qui favorise la discussion et permet d’éviter l’aspect intimidant que peut présenter un groupe plus grand.

2. N’ayez pas peur du silence.

« Ceux qui apprennent une nouvelle langue ont besoin de temps pour réfléchir à ce qui a été dit avant de formuler une réponse. Une minute de silence est acceptable! Les meilleurs commentaires et questions ont souvent été verbalisés au moment où j’étais sur le point de briser le silence. »

3. Ne monopolisez pas la conversation.

« Le fait de donner beaucoup d’occasions aux participants de s’exprimer leur permet de s’exercer à parler leur nouvelle langue et me permet de comprendre ce à quoi ils sont en train de penser », explique Marie.

4. Tissez des liens d’amitié et de confiance. Marie dit qu’il est important de trouver des occasions pour participer à la vie personnelle et familiale de ses étudiants en dehors du cours.

« La gentillesse authentique et l’hospitalité peuvent contribuer à rendre l’Évangile plus personnel. »

5. Priez! Marie sait que Dieu n’est pas limité par la langue et la culture.

« Ultimement, c’est l’Esprit de Dieu qui fait le travail dans le cœur des étudiants et c’est lui qui surmontera les barrières de la langue qui rendent parfois difficile la compréhension des vérités spirituelles. »

Comment introduire l’Évangile dans les leçons

En tant qu’enseignant de FLS, votre objectif principal est d’aider vos étudiants à améliorer leur français. Si vous faites partie d’une Église qui offre des cours de français pour les immigrés, ce sera plus facile d’être ouvert quant à votre intention de vous servir de matériel biblique dans la classe de FLS. Toutefois, ce n’est pas le seul moyen d’introduire du contenu biblique dans un cours de français.

Conversations décontractées

Beaucoup d’enseignants trouvent que les étudiants, surtout les adultes, se fatiguent vite du contenu monotone du matériel utilisé pour apprendre leur nouvelle langue. De plus, quelques étudiants sont curieux et ils veulent en apprendre davantage sur la culture, les coutumes et les croyances des habitants de leur nouveau pays. Fréquemment, un étudiant interrogera son enseignant au sujet de ses croyances personnelles, ce qui créera un pont naturel pour parler de la Bible. Même si c’est l’enseignant qui suggère d’examiner le message de la Bible, les étudiants saisissent souvent cette chance d’étudier un sujet plus intéressant.

Kate nous a écrit au sujet de ses 17 années d’expérience dans ce domaine particulier.

« Beaucoup d’étudiants internationaux que nous avons dans nos classes d’anglais langue seconde n’ont aucune connaissance de la Bible. Ils veulent améliorer leur anglais, mais ils désirent aussi apprendre le message de la Bible. »

Véronique nous parle de son expérience :

« Je donne des cours de conversation. C’est souvent ce que désirent les immigrés, c’est-à-dire quelqu’un avec qui parler des choses de la vie de tous les jours. Nous commençons par cela pendant quelques semaines, jusqu’à ce qu’ils perdent tout intérêt. Nous parlons de plantes, de nourriture, des enfants, de la culture, des jours fériés, jusqu’à ce que cela les ennuie. Par exemple, quand un certain professeur – maintenant un croyant – est arrivé au pays, il voulait uniquement parler de sa religion et de sa nourriture. Pendant six semaines, il a parlé de légumes. J’ai fait de mon mieux pour ne pas laisser paraître mon désintérêt.

« Enfin, il a dit : “Véronique, c’est très ennuyeux, tout cela.” J’étais d’accord avec lui : “Oui, vous avez raison. Parlons de quelque chose d’autre.” Il a immédiatement changé de sujet et m’a demandé : “Pouvez‑vous m’expliquer la différence entre la religion et la foi?” C’est souvent une question semblable qui ouvre la porte. »

Suggérer une étude biblique

Véronique ajoute :

« Normalement, je n’ai pas besoin d’introduire le sujet. L’étudiant commence à me poser des questions aussitôt qu’il se sent à l’aise avec moi. Il me demande : “Véronique, est-ce que tu peux m’enseigner la Bible?” À d’autres occasions, je dirai : “Tu sais, ça fait longtemps que nous étudions l’anglais et je vois que tu commences à trouver cela ennuyeux. Que dirais-tu de faire une étude biblique? C’est très intéressant. Si tu l’aimes, nous continuerons. Sinon, nous pouvons y mettre fin. Ce sera à toi de décider.” »

Lorsque votre étudiant exprime le désir d’apprendre des choses au sujet de la Bible, saisissez l’occasion pour lui expliquer son message central.

Les ressources de BonneSemence

Au fil des années, beaucoup d’enseignants nous ont écrit au sujet de leurs outils préférés pour enseigner une langue seconde.

Option no 1

Pour débutants ou étudiants intermédiaires

3+

 

Noël – c’est quoi?

Pâques – c’est quoi?

L’histoire qui fait toute la différence

 

 

 

Beaucoup d’enseignants de langue seconde recommandent les livres Noël – c’est quoi?, Pâques – c’est quoi? et L’histoire qui fait toute la différence. Le contenu de ces livres est le même, mais les illustrations et les titres sont différents. Les livres de Noël et de Pâques sont entièrement illustrés tandis que l’autre livre propose des illustrations au trait. Cependant, tous les trois présentent les caractéristiques suivantes :

1. Ils sont écrits dans un français suffisamment simple pour les gens dont le français est limité. L’auteur a intentionnellement utilisé un vocabulaire restreint et des structures de phrases simples pour communiquer le message de la Bible.

2. Ils n’utilisent pas d’expressions idiomatiques, de métaphores ou de jargon « chrétien » pour expliquer les vérités bibliques. Lorsque des mots difficiles sont introduits, ils sont immédiatement définis pour le lecteur.

3. Les livres ne tiennent pas pour acquise la compréhension du lecteur. Il est donc possible pour un étudiant qui n’a aucune connaissance de la Bible de comprendre le message tel qu’il est relaté dans ces livres.

4. Ils contiennent des questions de révision permettant d’évaluer la compréhension de l’étudiant.

Marie explique les avantages d’utiliser Noël ou Pâques – c’est quoi? :

« Le niveau de langage est très accessible [pour mes étudiants de niveau intermédiaire]. Cela nous permet de nous concentrer sur le sens du message […] plutôt que de passer tout notre temps à essayer de comprendre les mots. »

Comment procéder?

Selon les habiletés en lecture de votre étudiant, vous pouvez choisir de faire la lecture du livre vous-même, lui demander de lire le texte, ou lire à tour de rôle. Le nombre de pages que vous pouvez étudier dépendra du niveau de compréhension de votre étudiant. Soyez flexible et prêt à procéder aussi lentement que nécessaire afin d’assurer sa compréhension.

Marie a demandé à BonneSemence la permission d’enregistrer sa lecture d’un de ces livres afin que ses étudiants puissent l’écouter à la maison.

« Chaque semaine, nous avons lu quelques pages du livre. Avant la leçon, les étudiants écoutaient à la maison l’enregistrement que j’avais fait […] C’était un très bon moyen pour les aider à apprendre la prononciation des mots. Certains ont même téléchargé l’enregistrement sur leur appareil mobile afin de l’écouter en allant au travail. Depuis que j’utilise des fichiers audio, j’ai remarqué que leur prononciation s’est grandement améliorée », raconte Marie.

Marie remet aussi à ses étudiants une liste de questions qui seront discutées lors de leur rencontre suivante, ainsi que quelques mots de vocabulaire à étudier. En classe, les étudiants lisent à tour de rôle. Marie marque fréquemment des pauses pour résumer ce qu’ils viennent de lire et pour s’assurer que tous ont bien compris.

« … ces livres donnent aux étudiants la soif d’en apprendre davantage. » Marie a trouvé, bien que les étudiants comprennent le contenu du livre, qu’ils ne semblent pas encore comprendre que le message s’applique à eux personnellement. Elle voit cependant qu’ils sont intrigués par ce qu’ils apprennent.

Véronique estime que beaucoup d’étudiants veulent approfondir leur connaissance de la Bible après ce cours initial.

« Ils disent toujours : “Je ne savais pas que la Bible était si intéressante! Faisons d’autres études!” »

Option no 2

Pour débutants ou étudiants intermédiaires

lamb-french-front-050003L’Agneau aussi a été utilisé efficacement pour enseigner l’anglais langue seconde. Le langage simple de ce livre écrit pour les enfants et les illustrations entièrement en couleurs rendent le message accessible à l’étudiant de FLS. Les enseignants aiment L’Agneau parce qu’il est accompagné d’un CD, ce qui permet à l’étudiant de lire et d’écouter le message en même temps. Des questions de révision se trouvant à la fin de chaque chapitre permettent à l’enseignant et à l’étudiant de vérifier la compréhension de ce dernier.

De plus, puisque L’Agneau est offert en diverses langues, cela veut dire que l’étudiant peut lire le livre en français et ensuite vérifier sa compréhension grâce au livre écrit dans sa langue maternelle.

Comment procéder?

Demandez à l’étudiant de lire quelques pages de L’Agneau à voix haute, puis servez-vous des questions de révision pour vérifier sa compréhension. L’étudiant peut ensuite s’exercer à lire à la maison et écouter le CD.

« Nous aimons avoir l’occasion de faire des études bibliques, mais normalement, cela prend beaucoup de temps pour donner aux étudiants une idée complète du message de la Bible. Cependant, avec L’Agneau, nous pouvons expliquer le message central de la Bible, aux adultes comme aux enfants. Quand ils poursuivront leur étude de la Bible, ce qu’ils apprendront aura du sens pour eux dans le contexte de ce qu’ils auront lu dans L’Agneau », indique Kate.

Option no 3

Pour les étudiants avancés3

Par ce nom

Tout ce qu’ont dit les prophètes

L’homme sur le chemin d’Emmaüs

Si les étudiants insistent pour faire d’autres études bibliques, je leur présente L’homme sur le chemin d’Emmaüs ou un des autres livres, et je leur demande s’ils veulent faire celui-là. Ils répondent souvent : « Oui, j’aimerais ça! »

Par ce nom, Tout ce qu’ont dit les prophètes et L’homme sur le chemin d’Emmaüs proposent une présentation approfondie de l’Évangile.

Par ce nom est notre livre le plus utilisé. Il s’adresse aux gens qui adhèrent à leur propre forme de spiritualité, composée de diverses croyances. Il s’adresse aussi à ceux qui voient Dieu comme une force impersonnelle ou qui ont une mentalité postmoderne, postchrétienne ou séculière. Par ce nom répond aux questions en lien avec le polythéisme, le panthéisme, l’animisme, l’agnosticisme et l’athéisme.

Tout ce qu’ont dit les prophètes s’adresse aux gens ayant une vision islamique du monde.

L’homme sur le chemin d’Emmaüs est écrit pour ceux qui viennent d’un milieu « chrétien », qui voient Dieu comme une personne (non pas comme une force impersonnelle) et qui ont un concept du péché semblable à ce qui est décrit dans la Bible.

Si vos étudiants désirent approfondir leur connaissance de la Bible, choisissez un des livres mentionnés ci‑haut. Chaque livre est offert avec un cahier d’exercices qui lui correspond. Vous avez aussi la possibilité d’utiliser de nombreuses aides visuelles, idéales pour enseigner des concepts abstraits à des étudiants de FLS.

Comment procéder?

Selon la vision du monde de votre étudiant, choisissez le livre le plus approprié. Si vous décidez d’utiliser un de ces livres, il est très important que vous et votre étudiant vous engagiez à vous rencontrer chaque semaine pendant quelques heures afin de pouvoir étudier tout le contenu du matériel sur une période assez courte. De cette façon, l’étudiant ne perdra pas le fil du message biblique. Le fait de prendre beaucoup de temps pour étudier tout le matériel serait semblable au fait de regarder un film de deux heures sur une période de plusieurs mois. Le fil et la clarté du message s’en trouveraient affectés.

Lisez tout simplement le livre ensemble. Vous pouvez lire les commentaires et votre étudiant peut lire les versets bibliques. Vous pouvez aussi utiliser les aides visuelles. À la fin de chaque section, répondez aux questions du cahier d’exercices et clarifiez les points que l’étudiant n’a pas bien compris.

Diverses traductionstran

Souvent, votre étudiant aura besoin d’entendre le message biblique plusieurs fois avant de le comprendre. S’il peut lire le même message dans sa langue maternelle, cela l’aidera beaucoup.

Consultez la liste de traductions pour voir si un livre est offert dans la langue maternelle de votre étudiant. Certains enseignants ont trouvé utile de se servir du livre en français en même temps que de la traduction.

Véronique a trouvé cette approche utile à l’occasion. Elle en donne un exemple :

« Je viens de terminer L’homme sur le chemin d’Emmaüs avec un professeur coréen de notre université. Puisque son anglais était limité, c’était très bénéfique pour lui d’avoir accès au livre en anglais et à celui en coréen. Il lisait les deux livres avant notre rencontre. Lorsque j’arrivais pour l’étude, il avait déjà surligné plusieurs passages et avait préparé ses questions. Nous en discutions en parcourant chaque chapitre […]. Il est maintenant un croyant ferme dans la foi et il a déjà parlé de l’Évangile à son voisin, qui lui aussi vient de la Corée. Sa femme aussi veut commencer à étudier la Bible. »

En conclusion

Nous espérons que ces quelques conseils vous seront utiles. Lorsque Dieu vous donne l’occasion d’enseigner, priez afin qu’il aide votre étudiant à comprendre et rappelez-vous que votre étudiant aura peut‑être des obstacles culturels à surmonter s’il décide d’accepter l’Évangile. Ne le poussez pas à prendre une décision; donnez-lui le temps nécessaire pour évaluer le coût d’une telle décision.

Il ne s’agit pas d’une décision à prendre à la légère, surtout quand elle peut mettre en péril ses relations familiales et même sa vie.

Véronique raconte une dernière histoire.

« Il y a plusieurs années, un professeur de droit venant d’un pays asiatique […] était curieux au sujet de la Bible et nous avons commencé à étudier L’homme sur le chemin d’Emmaüs dans une classe d’école du dimanche.

« À cette époque, cet homme aimait l’étude, mais il résistait au message. Enfin, il s’est expliqué : “Je ne peux pas croire ceci parce que, si je retourne dans mon pays, ils vont me congédier et me mettre en prison à vie.” Il est rentré chez lui troublé. J’ai cru que je ne le reverrais plus jamais, mais j’ai prié pour lui…

« Puis, un jour [quatre ans plus tard], j’ai reçu un courriel m’informant qu’il était de retour en ville : “Je serai à l’église dimanche matin. Je veux recommencer notre étude. Je n’ai jamais oublié ce que tu m’as appris au sujet de la Bible et je veux l’examiner à nouveau, même si je ne peux pas y croire.”

« Pendant plusieurs semaines, il continuait à dire : “Je ne peux pas le croire, je ne peux pas le croire… mais je veux apprendre.” En poursuivant notre étude de L’homme sur le chemin d’Emmaüs, il a déclaré : “Je commence à changer, je commence à croire.” Il a commencé à inviter tout le monde qu’il rencontrait à venir à notre étude. Une certaine fin de semaine, il m’a dit : “Véronique, commençons à organiser des repas la fin de semaine. J’inviterai les gens, toi, prépare-toi, et nous te poserons des questions au sujet de la Bible après le repas […] parce que ce matériel est vraiment bon!” Priez afin que cet homme puisse enfin mettre sa foi en Jésus‑Christ pour son salut. »