Le salon de Matthieu* était rempli de gens. Un groupe composé d’une dizaine d’étudiants internationaux ainsi que d’hommes et de femmes de la petite ville collégiale se réunissait là chaque jeudi soir depuis six semaines. Certains n’avaient jamais lu la Bible, d’autres en connaissaient quelques bribes. Tous avaient beaucoup appris pendant que Matthieu les guidait dans un cours biblique, de la création jusqu’à la croix.
Maintenant, le cours tirait à sa fin et Matthieu désirait fortement que chaque personne mette sa confiance en Jésus-Christ, qu’elle croie à l’Évangile et qu’elle soit sauvée! En même temps, il savait que cela devait être le résultat de l’œuvre de Dieu et non de ses propres efforts de faire pression sur les personnes ou de les convaincre (Apocalypse 7.10 LSG).
Voici cinq principes que Matthieu a suivis afin de permettre à l’Esprit de Dieu de travailler sans entrave dans le cœur des membres du groupe.
1. Il a enseigné les Écritures objectivement
Dès la première leçon, Matthieu s’est assuré de rester objectif. Il disait : « Ce que je crois au sujet de la Bible m’appartient et ce que vous croyez vous appartient… Ce que je veux savoir, c’est : est-ce que ce que nous avons vu jusqu’ici a du sens? » C’était une manière délicate et respectueuse d’aider les participants à considérer ce que dit la Bible (1 Pierre 3.15 LSG). La question de Matthieu ressemblait à celle de Philippe lorsqu’il a demandé à l’eunuque éthiopien : « Comprends-tu ce que tu lis? » (Actes 8.30 LSG).
De cette façon, Matthieu savait que tout le monde avait bien suivi la leçon jusque là, que le récit avait du sens pour eux. Ce qu’il ne savait pas, c’était si chacun croyait ou non le message. Il a décidé que cette responsabilité appartenait à Dieu, non pas à lui.
2. Il a utilisé des aides visuelles pour réviser
Matthieu a commencé la dernière rencontre en révisant le message central de la Bible. Cependant, il ne l’a pas enseigné. Il a simplement sorti une aide visuelle pour chaque récit de l’Ancien Testament qu’ils avaient étudié ensemble : un autel de pierre, l’arche, la maison de Pâque, le tabernacle. C’étaient des objets que le groupe avait déjà vus. Il a invité les participants à se rappeler tout ce qu’ils pouvaient au sujet de chaque objet. C’était excitant non seulement d’entendre les personnes raconter ce qu’elles se rappelaient au sujet de chaque objet, mais aussi de les entendre expliquer le lien entre cet objet et Jésus-Christ. C’était incroyable ce qu’elles parvenaient à se rappeler en ayant les aides visuelles devant elles.
L’utilisation d’aides visuelles pour faire une révision est une excellente manière de permettre au Seigneur de rappeler aux gens les vérités des Écritures.
3. Il leur a donné l’occasion de répondre par écrit
Ensuite, Matthieu a donné à chaque personne une feuille de papier sur laquelle était écrites quatre questions et il leur a donné de 15 à 20 minutes pour y répondre :
A. Basé sur ce que nous avons étudié, si vous mourriez ce soir, où passeriez vous l’éternité?
• Au ciel
• En enfer / dans l’étang de feu
• Je ne sais pas.
B. Pourquoi avez-vous répondu à la question no 1 de cette façon?
C. Basé sur ce que nous avons étudié, pourquoi était-il nécessaire que Jésus meure?
D. Comment cette étude vous a-t-elle aidé?
Écrire est une manière efficace pour une personne de formuler ses pensées et d’exprimer exactement en qui ou en quoi elle met sa confiance. C’est souvent la première fois que la personne arrive à la conclusion qu’elle croit au message de la Bible.
4. Il les a invités à exprimer leurs pensées
Matthieu a invité ceux qui se sentaient à l’aise de lire leurs réponses aux autres membres du groupe. Tous n’ont pas parlé, mais ceux qui l’ont fait ont clairement indiqué qu’ils avaient véritablement compris et cru qui était Jésus et ce qu’il avait fait pour eux sur la croix. Leurs témoignages puissants révélaient clairement que Dieu avait fait une œuvre en eux, par sa Parole et son Esprit. Ces personnes avaient compris l’Évangile et elles avaient placé leur confiance en Christ seul pour leur salut. Matthieu en était ravi!
Il y a une différence entre exprimer ses propres pensées ou opinions et exprimer les pensées et opinions de Dieu. Inviter les personnes à communiquer ce que Dieu a fait pour elles par Jésus Christ est une manière de permettre à l’Esprit d’accomplir son œuvre dans le cœur d’une personne.
5. Il a vérifié leur compréhension
Matthieu ne pouvait pas évaluer la sincérité de la foi de chaque personne. Personne ne peut le faire. « L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16.7 LSG). Mais ce qu’il pouvait faire, c’était de vérifier leur compréhension de l’Évangile. Il leur a posé d’autres questions pour déterminer si ces personnes comptaient sur autre chose que sur l’œuvre de Jésus Christ pour leur salut. Pensaient-elles que les bonnes œuvres y jouaient un rôle? Comptaient-elles sur leur participation active à la vie d’une église? Croyaient elles que seuls certains péchés avaient été réglés par la mort de Jésus?
S’il y en avait certains qui indiquaient sur leur feuille qu’ils ne croyaient pas l’Évangile, c’était un bon moment pour découvrir pourquoi. Avaient-ils des questions? Y avait il quelque chose dans les Écritures qui n’était pas clair pour eux?
Prendre le temps de vérifier la compréhension pousse les gens à être clairs dans leur esprit au sujet de ce qu’ils croient et pourquoi ils le croient, basé sur les Écritures. À la fin du cours, Matthieu savait qu’il avait fait sa part. Il avait enseigné l’Évangile clairement, comme il le devait. Il savait aussi qu’il n’avait pas été une entrave à l’Esprit, qu’il avait permis à Dieu de faire ce qu’il fait si bien : sauver les personnes qui comprennent et croient à la bonne nouvelle de Jésus Christ.
Vous vous demandez peut-être…
« Comment Matthieu a-t-il invité les gens à participer au cours? » « Quels outils a-t-il utilisés? » « Comment a-t-il commencé à se servir de cette méthode d’enseignement? »
(* Les noms ont été modifiés en conformité à la politique de BonneSemence.)
Mention de source photographique : « Stand Clear » d’Elliot Scott, permis de CC BY 2.0