« Madame, vous avez sacré! » M^me Garneau* avait commencé à lire l’histoire de la nativité à sa classe de troisième année quand Lise*, une petite fille intelligente assise dans la première rangée, l’a interrompue. Il a fallu quelques instants à M^me Garneau pour se rendre compte que cette jeune fille avait probablement entendu le nom Jésus-Christ seulement comme juron.

(Dix ans plus tard)

Maintenant collégienne, en route pour visiter ses parents pendant les vacances, Lise s’efforce de lire l’écriture sur un panneau d’affichage dans un champ. Silencieusement, les lettres se forment sur ses lèvres… « Jésus ».

Nonchalante, elle hausse les épaules, prend une gorgée de son cappuccino et monte le volume de son stéréo.

Pour des adultes comme Lise, qui n’ont fréquenté aucune église dans leur enfance et qui n’ont jamais étudié la Bible à l’école, Jésus-Christ n’est qu’un pur étranger. Et Lise n’est pas seule.

Selon une étude publiée en octobre 2012, le nombre d’adultes en Amérique du Nord s’identifiant à aucune religion est passé de 15 % il y a cinq ans à près de 20 % cette année (1). L’étude révèle qu’un tiers des adultes de moins de 30 ans ne sont « affiliés à aucune religion ».

Cela n’est pas surprenant, compte tenu des décisions prises dans les systèmes scolaires. Par exemple, au Royaume-Uni en 2002, les termes avant Jésus-Christ et après Jésus-Christ ont été supplantés par le terme politiquement correct « de notre ère » (2). La même tendance se présente aux États-Unis (3). Les deux méthodes de datation utilisent la naissance de Christ comme point de référence, mais la version séculière refuse de l’admettre. Le terme après Jésus-Christ devient « de notre ère », et avant Jésus-Christ est maintenant « avant notre ère ».

Quand les parents et la société omettent de transmettre la connaissance biblique la plus élémentaire à leurs enfants, l’ignorance biblique devient la norme. (Dieu avait averti les Israélites contre cela – Deutéronome 11.19; 31.11 13).

Comment présenter Dieu

C’est dans l’Évangile de Jean, chapitre 1, verset 12, que l’on trouve le but de l’évangélisation : aider les gens à croire ou à mettre leur confiance en le nom de Jésus afin de devenir des enfants de Dieu. Si nous nous limitons à mentionner le nom de Jésus (comme c’était le cas du panneau d’affichage), ne soyons pas surpris quand les gens réagissent avec indifférence à notre message.

Pensez à ce qui arrive lorsque vous rencontrez un étranger pour la première fois. Pour savoir s’il est digne de confiance, vous avez besoin de découvrir deux choses essentielles à son sujet.

Premièrement, qui est-il? Vous voulez connaître son identité : son nom, d’où il vient, à quelle famille il appartient et, possiblement, son métier.

Deuxièmement, quels sont ses antécédents? Vous voulez connaître son histoire et sa réputation : qu’a-t-il fait et qu’est-il capable de faire? Est-ce une bonne personne ou une personne de mauvaise réputation?

Chaque fois que vous avez affaire à un étranger, votre cerveau essaye rapidement de découvrir ces deux choses. Si vous n’obtenez pas de réponses satisfaisantes à ces questions, vous vous abstiendrez de lui faire confiance.

Permettez-moi d’illustrer ce point :

Qu’est-ce qui vient à votre esprit lorsque vous entendez le nom Adolf Hitler?

Si vous avez tout de suite pensé au dictateur Nazi de la Deuxième Guerre mondiale, vous avez raison. C’est son identité. Mais que pensez-vous de lui? Était-il un homme bon ou mauvais? La plupart des gens diraient qu’il était mauvais.
Maintenant, à quoi pensez-vous lorsque vous entendez le nom Winston Churchill?

Qui est-il? C’est exact, il était un homme d’État britannique du 20^e siècle. Qu’a-t-il fait? Certains diraient que c’est lui qui a battu le premier homme dont nous venons de faire mention! Les historiens sont d’accord pour dire que Churchill était un homme bon, un excellent leader pendant la Deuxième Guerre mondiale.

En voici un autre : mère Teresa.

Instantanément, nous savons qu’il s’agit d’une personne compatissante qui a aidé des milliers de pauvres.

Qu’en est-il de Saddam Hussein?

Lui feriez-vous confiance? Probablement que non. M. Hussein est connu pour avoir commis des actes atroces.

Voici un autre nom : Steve Rosengren.

Lui feriez-vous confiance? Non? Pourquoi pas? Votre cerveau est resté bloqué parce que vous n’avez aucune idée qui il est et encore moins, ce qu’il a fait. Moi, en revanche, je lui fais confiance. Pourquoi? Parce qu’il est mon oncle! Je sais que mon oncle Steve est un homme bon qui aime Dieu.

Maintenant, appliquons cela à Jésus. Imaginez ce qui arrive quand certaines personnes entendent le nom Jésus-Christ.

La simple mention de ce nom laisse certains gens indifférents. Ils ne savent pas qui il est. Ou pire encore, ils sont confus quant à son identité et à son histoire. Pour eux, Jésus est un pur étranger. Et on nous a appris, dès notre enfance, qu’il ne faut jamais faire confiance à un étranger!

Une jeune femme de notre église a rencontré un ami de notre famille avant qu’il ne devienne croyant. Elle savait que cet homme passait par des choses difficiles et, désirant l’encourager, elle lui a dit : « Confie-toi en Dieu et tout ira bien! » Il lui a répondu : « Faire confiance à Dieu? Honnêtement, je ne sais même pas qui il est! » Cet homme ne savait rien du tout au sujet de Dieu – qui il est et ce qu’il est capable de faire – et il n’était aucunement prêt à confier les détails de ses circonstances difficiles à une personne qu’il ne connaissait pas.

En parlant d’antécédents…

Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi l’Ancien Testament constitue deux tiers de la Bible et que le Nouveau Testament n’en constitue qu’un tiers? Pourquoi la Bible est-elle un livre si volumineux? C’est parce que le Dieu Créateur a voulu nous fournir un document fiable et volumineux de son histoire.

« Dieu n’est pas un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t-il pas? » Nombres 23.19

Notre rôle en tant qu’ambassadeurs de Jésus-Christ est de présenter l’histoire de Dieu aux gens afin qu’ils puissent répondre à ces deux questions essentielles à son sujet : Qui est-il? Qu’est-il capable de faire? Ainsi, ils seront en mesure de décider s’ils vont lui faire confiance ou non.

À tout le moins, ils apprendront que Jésus-Christ n’est ni un juron ni un slogan ambigu écrit sur un panneau d’affichage. C’est un bon commencement.

Le livre Par ce nom peut vous aider à communiquer l’identité et les antécédents de Dieu à vos amis.

Bibliographie :
(1) Octobre 2012 par le ‘Pew Research Center’s Forum on Religion & Public Life’

(2) The London Evening Standard : http://www.standard.co.uk/news/ad-and-bc-become-cebce-6330342.html
(3) Houston Chronicle : http://www.chron.com/CDA/archives/archive.mpl?id=2005_3864650#

(* Certains noms ont été modifiés en conformité à la politique de BonneSemence.)

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