« Bienvenue à notre temps biblique! Je suis si heureuse que vous soyez ici! Chaque jour, nous entendrons une histoire de la Parole de Dieu, la Bible. » Audrey* a montré sa Bible aux enfants et a continué : « Ces histoires vous aideront à comprendre le message de la Bible. Assurez-vous de revenir chaque jour pour avoir une vue d’ensemble. En effet, la découverte de ce message ressemble à l’escalade d’une montagne : lorsqu’on arrive au sommet, on a enfin une vue d’ensemble de la Bible! »
La petite salle de classe était remplie d’enfants et de leurs moniteurs. Ils étaient assis par terre et attendaient impatiemment qu’Audrey commence la leçon. Elle se tenait à côté d’une table couverte d’aides visuelles variées : des animaux en peluche aux images pour flannellographe, en passant par des formes découpées représentant la croix et le tombeau. C’était le premier jour du camp de jour biblique. Les enfants venaient de divers milieux. Certains fréquentaient une église, mais beaucoup venaient de familles brisées ou de foyers d’accueil. Audrey disposait donc d’une courte période durant chacune des cinq journées du camp pour enseigner à ces enfants l’histoire de la Bible et les aider à comprendre l’Évangile.
Audrey avait passé beaucoup de temps à prier, à réfléchir et à préparer ce temps d’enseignement biblique. Toutefois, le matériel qui avait été prévu pour cela ne lui semblait pas adéquat. Il ne convient pas de raconter des récits bibliques isolés à des enfants qui ne connaissent rien au sujet de Jésus et de ce qu’il a fait. Les enfants ne passeraient qu’une semaine au camp de jour et Audrey ne voyait pas comment elle adapterait les récits prédéterminés de manière à expliquer clairement l’Évangile aux enfants. De plus, le contenu du matériel semblait dilué, de sorte qu’il manquait certains éléments essentiels de l’Évangile. Audrey a donc décidé de recommencer à zéro et, avec l’approbation de la direction de son Église, elle a préparé ses propres leçons.
La voilà donc qui se tenait devant le premier groupe d’enfants âgés de six à douze ans, lesquels attendaient impatiemment ce qu’elle avait à dire. Elle n’avait que sa Bible, un exemplaire abimé de L’histoire qui fait toute la différence, les aides visuelles et ses notes.
Sa méthode n’était pas compliquée. Elle a tout simplement lu à voix haute L’histoire qui fait toute la différence, dont elle avait divisé le contenu en cinq parties, une pour chaque jour. Pendant qu’elle lisait, elle se servait des aides visuelles pour illustrer les concepts. Elle s’est aussi assurée d’écrire au tableau les mots inconnus des enfants, tels que Yahvé, le nom personnel de Dieu. Les aides visuelles agissaient comme du « velcro » sur le cerveau des enfants, facilitaient la progression de l’histoire et aidaient à maintenir l’intérêt des enfants.
Lundi, Audrey a lu les neuf premières pages de L’histoire qui fait toute la différence, lesquelles présentaient la création parfaite de Dieu, le caractère de Dieu, les anges et le ciel. Cette partie du livre expliquait aussi que la Bible est un livre unique, une lettre spéciale écrite par Dieu pour chacun de nous.
Dans une culture où les enfants sont bombardés de gadgets technologiques multisensoriels, on pourrait penser que la lecture d’un livre ne puisse pas intéresser les enfants, surtout les plus jeunes. N’ont-ils pas besoin d’être stimulés et excités? Mais au contraire, tous les enfants étaient très intéressés, du début à la fin. Il n’y avait pas d’énervement. Même les enfants n’arrivant pas à se concentrer très longtemps ou manifestant des problèmes de comportement étaient attentifs. Le mot ennuyeux n’a même pas été mentionné.
Mardi, Audrey a lu jusqu’à la page 27 du livre, c’est-à-dire la partie qui comprend la rébellion de Lucifer, la désobéissance d’Adam et Ève et le plan de secours de Dieu. Elle a utilisé, comme aides visuelles, un agneau et un autel pour expliquer la nécessité d’un substitut suffisant pour régler le problème du péché de l’homme.
Mercredi, Audrey a commencé le temps d’enseignement en disant : « Dans notre histoire biblique, hier, nous avons appris que les choses se sont vraiment gâchées, mais aussi que Dieu avait un plan de secours – quel soulagement! Notre monde a besoin d’être guéri. Il y a des personnes méchantes dans le monde. Mais qu’en est-il de toi et moi? Ne sommes-nous pas assez bons pour aller au ciel, la demeure parfaite de Dieu? Écoutons ce qu’en dit la Bible. »
Ce jour-là, Audrey a lu jusqu’à la page 39, la partie qui présente les dix commandements et la venue de Jésus sur la terre. Les enfants ont alors compris la norme de perfection de Dieu et le fait que Jésus est le Sauveur. Audrey a terminé cette leçon par un résumé : « Nous ne sommes pas capables d’être parfaits par nous-mêmes. Nous avons tous besoin d’un Sauveur. Jésus est notre Sauveur. Il est Dieu. »
À la fin de chaque temps d’enseignement biblique, les moniteurs prenaient un court moment pour réviser les apprentissages avec leur petit groupe d’enfants. Les questions posées étaient simples et visaient à s’assurer que les enfants avaient bien compris la leçon. Les enseignements édifiaient aussi les moniteurs. Une femme a d’ailleurs confessé, plus tard, qu’elle s’attendait à ce que ces leçons soient monotones, mais qu’en fait, elle en avait été éblouie.
Jeudi était un jour spécial. Audrey a lu le reste de l’histoire, qui explique que Jésus est notre Agneau, mort à notre place pour payer le prix de nos péchés. La signification de la croix et du tombeau vide était clairement expliquée, ainsi que le fait de mettre notre confiance en Jésus comme notre Sauveur.
Audrey n’a exercé aucune pression sur les enfants afin qu’ils réagissent à l’enseignement. Elle a plutôt laissé les concepts prendre racine dans l’esprit des enfants. Puis elle a conclu ainsi : « La Bible dit que Jésus a subi toute la punition que nous méritions pour notre péché. Voilà pourquoi il peut nous pardonner. Jésus est notre Agneau. »
Vendredi, Audrey a pris le temps de réviser tout ce qu’ils avaient appris durant la semaine. À l’aide des aides visuelles, elle a réexpliqué l’histoire biblique. Les enfants ont immédiatement réagi en aidant Audrey à raconter l’histoire, et cela a révélé à quel point ils avaient bien compris.
Audrey a lu quelques pages du dernier chapitre de L’Agneau pour conclure le temps de révision. Ensuite, elle a expliqué le verset central de la journée, la dernière partie de Jean 3.15 : « pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui aient la vie éternelle ». Grâce à l’enseignement de base donné durant la semaine, ce verset prenait maintenant tout son sens pour les enfants. Ils ont compris ce que le fait de croire en Jésus voulait dire, ce que Jésus avait accompli pour eux et ce que signifiait la vie éternelle : être pour toujours avec Dieu dans sa demeure parfaite.
Une fois de plus, Audrey n’a mis aucune pression sur les enfants afin qu’ils réagissent à l’enseignement. Elle ne les a pas invités à lever la main pour signifier leur décision de croire. Par contre, Audrey a expliqué simplement que chacun doit faire un choix : croire que Jésus est son Agneau, ou rejeter le message d’amour et le salut de Dieu. Chaque enfant a reçu un exemplaire de L’histoire qui fait toute la différence à apporter à la maison.
Les moniteurs et les organisateurs du camp de jour biblique ont confié par la suite que le temps d’enseignement biblique avait assurément été une réussite. En général, les cent enfants qui y avaient participé ont montré qu’ils avaient compris le message de l’Évangile. Dans un camp de jour biblique, les enfants participent à beaucoup d’activités amusantes comprenant des jeux, des bricolages et des chansons, mais les histoires bibliques, voilà ce dont les enfants ne cessaient de parler.
Une femme avait emmené sa petite‑fille au camp de jour et elle avait choisi d’être la monitrice d’un groupe afin de passer la semaine avec sa petite‑fille. Cette grand-maman était assez certaine que sa petite‑fille n’était pas croyante au début de la semaine, mais à la fin du camp de jour, elle était convaincue que cette dernière avait mis sa confiance en Christ grâce aux leçons bibliques. Cette femme était très enthousiaste quant à la manière dont l’Évangile avait été communiqué, d’autant plus qu’elle avait eu une incidence dans sa propre famille.
Lorsqu’on a demandé à Audrey si elle avait des paroles d’encouragement pour d’autres croyants qui voudraient utiliser cette méthode pour enseigner aux enfants, elle a répondu : « Ayez simplement le courage de vous lancer. Si vous avez déjà animé un camp de jour biblique, vous connaissez les défis. Si, dans l’ensemble, le camp connaît un grand succès, alors c’est merveilleux! S’il connaît seulement un certain succès, alors c’est tout de même merveilleux! » Audrey est reconnaissante à Dieu d’avoir béni ses efforts de communiquer la vérité aux enfants et elle prie afin que chacun prenne la décision personnelle de mettre sa confiance en Jésus comme son Agneau.
[*Nous avons modifié tous les prénoms conformément à la politique de BonneSemence.]