Seigneur, où aimerais-tu que j’utilise ces outils?

 

Les doux rayons du soleil printanier traversaient les fenêtres de la salle de l’église. Entourée d’un groupe d’au moins 50 participants à une formation TERM (lien en anglais seulement), Marie* trépignait d’impatience. Elle venait de passer trois jours à apprendre comment présenter l’Évangile, puis elle avait pu s’exercer concrètement en animant un cours. Elle a été conquise en découvrant à quel point il était simple d’utiliser le cours Vision du monde réexaminée pour présenter clairement le message de l’Évangile à une personne. On avait demandé à Marie et aux autres participants de penser à des gens dans leur vie qu’ils pourraient inviter à un cours. Elle a donc commencé à dresser une liste dans sa tête.

De retour chez elle, Marie a prié : « Seigneur, où veux-tu m’utiliser? Où aimerais-tu que j’utilise ces outils? » Elle a pris au sérieux sa responsabilité d’ambassadrice pour Christ et elle a débuté par une voisine. Elle a invité Laura* à s’asseoir avec elle pour étudier la Bible.

Laura a hésité et lui a répondu : « Je suis modérément intéressée, mais pas pour l’instant. » Marie a fixé son amie d’un regard triste. Elle était au courant que Laura prenait beaucoup de médicaments et elle avait le sentiment que son amie vivait dans la peur. Laura n’avait jamais rien admis de tel, mais Marie avait l’impression que Laura avait peur de la mort. Elle aurait donc aimé que sa voisine accepte de participer à cette étude, mais elle avait confiance que Dieu agirait au bon moment.

Marie a gardé Laura dans ses prières et a tourné son attention vers d’autres amis pour offrir à chacun la chance de parcourir la Bible. Les uns après les autres, ils ont décliné son invitation. Nullement découragée, Marie a invité sa belle-fille. Par contre, la réponse véhémente de cette dernière l’a déconcertée : « Non! » Marie sentait la répulsion de la jeune femme. Le chagrin l’a envahie, mais pas en raison du rejet de sa belle fille; c’était plutôt parce qu’elle savait dans quel état était sa vie.

Bien que ces refus étaient décourageants, Marie a continué de croire sincèrement que le Seigneur l’utiliserait. Elle savait qu’elle était prête à guider d’autres personnes, alors elle a patiemment attendu que Dieu lui amène la bonne personne.

En fait, elle n’a pas attendu longtemps. Très vite, Marie a pu parler avec Bianca*. Elle était la belle-mère de la fille de Marie. Bianca avait environ 60 ans, elle venait des Philippines et était très religieuse. Elle avait toujours cherché à être vertueuse en faisant de bonnes œuvres et en étant pieuse, mais au fond de son âme, elle savait que ses efforts n’étaient pas à la hauteur.

Marie a parlé à Bianca de son expérience à la formation TERM : « J’aimerais beaucoup te partager ce que j’ai appris. »

Bianca lui a alors avoué : « Oui! Ça fait un moment que je prie pour que quelqu’un m’enseigne la Bible. Je ne comprends pas ce dont elle parle. » Cette femme faisait de son mieux pour être trouvée juste devant Dieu, mais elle savait au fond de son cœur que ses efforts religieux et sa piété ne répondaient pas aux normes de Dieu.

Marie était folle de joie que Dieu l’ait guidée vers une personne et elle a pris des dispositions afin qu’elles se rencontrent. Bianca devait déposer son petit-fils à la classe préscolaire d’une église du village voisin et elle vivait trop loin pour rentrer chez elle et revenir à la fin de la classe. Chaque fois, elle perdait son temps durant les deux heures et demie d’attente, alors Marie s’est dit que ce serait le moment parfait pour qu’elles se rencontrent. Après avoir demandé la permission de l’église pour emprunter un local, les deux femmes ont commencé à se voir hebdomadairement seule à seule et à suivre le cours Vision du monde réexaminée.

Marie s’est donc mise à enseigner comme on le lui avait appris. Elle utilisait son guide de l’animateur pendant que Bianca suivait dans son exemplaire de Par ce nom. Marie lisait les commentaires et laissait Bianca lire les versets. Marie se servait aussi de boîtes à outils remplies d’aides visuelles complémentaires. Lorsque c’était le bon moment, elle mettait sur la table : l’autel, l’arche, une porte de maison comme au moment de la Pâque, etc. Bianca aimait que le déroulement du cours lui permette de lire, de voir, d’entendre et de toucher. Elle apprenait de tellement de manières différentes.

« Tandis que j’animais, j’observais Bianca du coin de l’œil. Je savais qu’il y avait certains passages des Écritures sur lesquels elle avait buté. À mesure que le livre expliquait chaque passage, je voyais le choc sur son visage; ses yeux s’écarquillaient. Les explications claires et simples différaient de ce qu’elle avait appris », raconte Marie. Les deux femmes se rencontraient chaque semaine et Marie voyait que Bianca commençait à comprendre. Entre chaque cours, Marie passait du temps en prière, les mains fermement jointes. En pensant à la parabole du semeur, Marie suppliait : « Seigneur, ne permets pas que le malin arrache les graines de ta vérité que je plante! »

À la fin du cours, Marie a fermé le guide de l’animateur et a appuyé son dos contre le dossier de sa chaise. Fixant son amie du regard, elle lui a demandé : « Bianca, es-tu une personne juste? »

Un sourire se dessinant sur son visage, Bianca a répondu : « Oui, je le suis! Le sang de Christ a couvert mes péchés. » Il était inutile d’en dire plus. Marie ne s’appuyait plus sur elle-même, mais sur Jésus-Christ et sur ce qu’il avait accompli à la croix pour son salut.

Peu de temps après, le fils de Bianca est venu parler à Marie. « Mes frères ont remarqué que Maman a changé. Ils veulent absolument savoir ce qui lui est arrivé. Ils veulent connaître ce qu’elle a appris! » Marie était enchantée. Manifestement, le Saint-Esprit œuvrait dans le cœur de Bianca. Elle était à présent affranchie des « œuvres pieuses » qu’elle pratiquait. Sa compréhension de la bienveillance de Dieu l’avait libérée.

En fait, Bianca n’était que la première. Marie savait que Dieu commençait à lui amener d’autres personnes. Elle aurait en effet l’occasion de rencontrer les fils de Bianca. De plus, une dame avait observé Marie enseigner Bianca à l’église et elle s’était approchée pour découvrir ce qu’elles étudiaient. Lorsque Marie lui a montré le contenu du cours Vision du monde réexaminée (lien en anglais seulement), la dame a manifesté un vif intérêt. Elle souhaite d’ailleurs utiliser personnellement certaines ressources de BonneSemence. L’autre fille de Marie a aussi exprimé son désir à utiliser les ressources et une amie différente a demandé l’aide de Marie pour expliquer l’Évangile à son père.

Au début, Marie a simplement investi du temps à apprendre comment présenter l’Évangile. Ensuite, elle s’est engagée envers le Seigneur afin qu’il l’utilise comme bon lui semble. Maintenant, le Seigneur répond à sa prière et lui envoie des gens. Elle a hâte de commencer sa prochaine étude.

(*Nous avons modifié les prénoms conformément à la politique de BonneSemence.)